Le comité du Conseil chargé d’étudier une demande de désinvestissement d’entreprises associées à Israël ne recommande pas de procéder au désinvestissement demandé.
Le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale a entrepris l’étude à la suite de la soumission d’une expression de préoccupation signée par 293 étudiant(e)s, 47 professeur(e)s, 17 employé(e)s et 163 diplômés (e)s. Le document de type pétition demande le désinvestissement de plus de 40 entreprises, y compris une chaîne d’épiceries canadienne qui vend des produits israéliens, des restaurants et des sociétés de divertissement présentes en Israël. Le document indique que les activités de ces entreprises soutiennent les actions et les politiques du gouvernement d’Israël, et leur incidence sur les Palestiniens.
Le 12 décembre, après une étude détaillée de la demande, le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale a présenté ses conclusions au Conseil. Le Comité soutient que « les allégations selon lesquelles les entreprises visées causeraient un préjudice social au motif que leurs produits ou services sont utilisés par l’État d’Israël ou par sa population » ne répondent pas au critère de « préjudice social » tel que défini dans le mandat du Comité. Pour cette raison et pour d’autres, le Comité ne recommande pas de procéder au désinvestissement demandé.
Le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale souligne que son mandat est d’étudier les questions de responsabilité sociale relativement à l’investissement du fonds de dotation – et non de prendre parti dans des conflits géopolitiques – et que le fonds de dotation de l’Université McGill est entièrement financé par des dons et des legs – et non par les droits de scolarité.
Le Conseil des gouverneurs de l’Université McGill a entériné les conclusions du Comité.
« Nous remercions le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale pour son travail. Le Comité a rempli son mandat, qui est d’étudier les arguments soumis dans l’expression de préoccupation », indique Deep Saini, recteur et vice-chancelier de McGill.
Le recteur a également souligné que bien que les 520 signatures ne représentent qu’un très faible pourcentage des 50 000 membres de la communauté universitaire et des 300 000 diplômés et diplômées de McGill, le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale avait le devoir de se pencher sur le document.
« Il est primordial que les McGillois et les McGilloises disposent de mécanismes pour exprimer leurs préoccupations et que ces préoccupations soient entendues et prises en considération », ajoute-t-il.