Vous prévoyez visiter le Musée Redpath de l’Université McGill? Allez-y sans tarder!
Grâce à des subventions du ministère de l’Éducation, à des fonds de fonctionnement et d’accessibilité, ainsi qu’au soutien de généreux donateurs, l’immeuble historique subira de très importantes rénovations afin de satisfaire aux normes actuelles. Le Musée demeurera ouvert au public jusqu’à la fin de l’année, mais fermera ses portes au début de 2024. Les collections seront alors emballées, puis déménagées afin de les protéger pendant les travaux de rénovation, qui devraient commencer en été.
Construit en 1882 par Sir William Dawson, naturaliste de l’époque victorienne, le Musée Redpath abrite un vaste éventail d’artéfacts scientifiques et culturels comprenant de tout, des minéraux rares aux fossiles en passant par des outils, des pièces de monnaie et des instruments anciens. Partie intégrante de la Faculté des sciences, le Musée contribue depuis des décennies à la recherche et à l’enseignement fondés sur des collections. Le Musée est un lieu de prédilection pour des générations d’étudiant(e)s de premier cycle qui viennent y entendre des conférences dans son auditorium ou y découvrir l’évolution des espèces dans ses laboratoires d’enseignement.
C’est aussi une destination prisée par les familles et les groupes scolaires. Comme le Musée ne pourra pas accueillir de visiteurs pendant les rénovations, ses éducateurs(-trices) préparent des ressources et des activités à l’intention des écoles et des familles. Ainsi, le Musée continuera, même durant la période des travaux, de rayonner auprès de la communauté montréalaise.
« Le Musée Redpath est un lieu d’apprentissage et d’études. Il joue un rôle important non seulement pour nos étudiants et nos chercheurs, mais aussi pour l’ensemble de la communauté montréalaise, soutient Bruce Lennox, doyen de la Faculté des sciences. Nous avons très hâte que le Musée soit plus accessible et que tout le monde puisse en profiter. »
À l’écoute des besoins de la communauté de recherche
À compter de janvier, les artéfacts du Musée seront emballés et déménagés pour éviter qu’ils s’endommagent et s’empoussièrent. Le personnel du Musée sera à la disposition des chercheurs(-euses) et des étudiant(e)s qui auront besoin d’éléments appartenant aux collections pendant les rénovations. L’accès sera toutefois limité, et les demandes seront examinées au cas par cas. Le personnel doit se concentrer sur les tâches en cours et les préparatifs pour le grand déménagement.
« Il est bien plus complexe d’emballer et de protéger le contenu des salles d’un musée que de faire des boîtes pour un déménagement ordinaire. Il y a différentes choses à considérer pour chacune des pièces des collections. Par exemple, il faut tenir compte de la température, du taux d’humidité ou de la tolérance au déplacement », explique Annie Lussier, conservatrice, Collections des cultures du monde.
Le personnel du Musée travaille en collaboration avec la Faculté des sciences et l’unité Gestion des installations pour voir aux derniers détails, notamment déterminer quels éléments du Musée seront nécessaires aux cours et aux travaux de recherche et décider du lieu où ils seront conservés. Si vous croyez avoir besoin d’accéder aux collections pendant les rénovations, communiquez avec le personnel du Musée.
Vers une plus grande accessibilité
La principale raison qui motive cette planification, ces dépenses et cette restauration est le besoin d’assurer l’accessibilité des lieux. À l’heure actuelle, le public ne peut accéder aux collections du Musée qu’en empruntant des escaliers. Il manque également d’espace dans les salles d’exposition et les toilettes, et ces dernières ne sont pas adaptées aux personnes à mobilité réduite.
« Nous prenons très au sérieux le manque d’accessibilité. Adapter un édifice patrimonial aux normes actuelles, c’est tout un défi, mais nous pensons que ce projet va représenter un beau compromis entre l’importance de respecter le passé et la nécessité de répondre aux besoins d’aujourd’hui », explique Denis Mondou, vice-principal adjoint (Gestion des installations et services auxiliaires).
Une fois les travaux terminés, l’édifice sera doté d’une deuxième entrée et tous les étages seront accessibles par ascenseur. Deux nouvelles salles de toilette non genrées et conçues pour les personnes à mobilité réduite seront aussi aménagées : une près de la nouvelle entrée et l’autre au deuxième étage.
Un système de climatisation à remplacer
L’Université examine également la possibilité d’apporter d’autres transformations à l’édifice pendant la fermeture du Musée. Si les fonds et les approbations nécessaires sont obtenus, un nouveau système CVC (chauffage, ventilation et climatisation) pourrait être installé, une modernisation dont le Musée aurait grandement besoin pour améliorer le confort du public, du personnel et de la population étudiante.
« Durant l’été, il fait tellement chaud à l’intérieur que nous devons fermer le Musée à 14 h 30 pour assurer le bien-être et la sécurité de tous », fait remarquer Ginette Dessureault, adjointe administrative au Musée Redpath.
« De toute façon, la chaleur excessive est néfaste pour les artéfacts, ajoute Anthony Howell, conservateur, Collections de zoologie. C’est une bonne chose que l’équipe des installations essaie de trouver de l’argent pour améliorer cet aspect-là aussi ».
Si le financement est obtenu à temps, les gestionnaires de projet pourront profiter de la fermeture du Musée pour remplacer le système CVC – une tâche colossale qui nécessitera la réalisation de travaux dans tout l’édifice.
Les derniers détails concernant la fermeture, les rénovations et les ressources disponibles à compter de janvier seront réglés prochainement. Une FAQ destinée à la population mcgilloise est en cours de préparation. Elle sera bientôt affichée sur le site Web du Musée Redpath et son contenu sera mis à jour régulièrement.