
Comme on l’a annoncé durant l’assemblée générale du 7 février, l’Université McGill fait face à des difficultés budgétaires de taille. Si elle ne prend aucune mesure corrective, ses déficits annuels iront en augmentant. C’est dans ce contexte que l’Université a lancé le programme Horizon McGill en février : elle souhaite simplifier ses activités, améliorer son efficacité et conserver sa position d’établissement de premier plan à l’échelle mondiale.
Le professeur David Stephens a été nommé responsable académique du programme Horizon McGill.
Statisticien spécialiste des travaux théoriques en statistique computationnelle bayésienne, David a été directeur du Département de mathématiques et de statistique et il était jusqu’à tout récemment vice-doyen de la Faculté des sciences.
Ces nouvelles fonctions pourraient être les plus exigeantes qu’il ait occupées jusqu’à maintenant.
« Notre communauté vit une période difficile. Les gens s’inquiètent de leur avenir et de leur sécurité d’emploi. Je crois qu’Horizon McGill sera bénéfique pour l’Université et pour notre communauté, mais les mois qui viennent seront difficiles », estime-t-il.
Optimisation de l’efficacité
À titre de responsable académique, David sert d’intermédiaire entre le comité directeur d’Horizon McGill et les divers groupes de travail du programme. Le comité directeur est présidé par Christopher Manfredi, provost et vice-recteur principal aux études, et Fabrice Labeau, vice-recteur, Administration et finances.
« Les groupes de travail ont pour mandat de proposer des méthodes visant à simplifier les processus, à éliminer la bureaucratie et à fournir de façon efficace des services administratifs et universitaires qui répondent aux besoins de notre communauté – de l’admission à l’approvisionnement. Mon rôle sera de synthétiser les idées des groupes de travail et de les soumettre au comité directeur », explique David.
Il travaillera en étroite collaboration avec les doyens et les membres de la haute direction qui chapeautent les groupes de travail.
Évaluation des programmes d’enseignement
Dans le cadre du processus, les groupes de travail évalueront les programmes d’enseignement. Il est possible que des cours ou des programmes soient ajoutés ou éliminés.
« Nous devons offrir des programmes qui intéressent les étudiants et qui les attireront à McGill, indique David. Pour faire notre évaluation, nous devrons consulter de nombreuses personnes, notamment des conseillers et des membres de l’effectif étudiant et du corps enseignant ».
Horizon McGill permettra aussi de déterminer comment il est possible d’améliorer l’environnement de recherche, ajoute David.
« Le rôle de l’Université est d’offrir un milieu qui favorise la réussite des chercheurs et chercheuses, dit-il. Pour ce faire, il faut simplifier les processus et offrir des structures de soutien. »
Collecte de données et évaluation
La phase 2 du programme Horizon McGill portera sur l’examen de nos façons de faire.
« Nous avons déjà commencé à recueillir des données sur l’expérience et la satisfaction des utilisateurs grâce au sondage UniForum envoyé au personnel en mars dernier, souligne David. Les résultats du sondage nous aideront à évaluer nos services. »
David insiste sur l’importance de connaître l’opinion d’un vaste éventail d’utilisateurs.
« Plus on recueillera de données, mieux on comprendra ce qui doit être amélioré. Il faut que le plus de gens possible participent au sondage », précise-t-il.
En mai commencera la prochaine phase du programme UniForum. Nous recueillerons des données afin d’obtenir une image nette de la répartition du temps et des ressources au sein des fonctions administratives à l’Université McGill. Ces renseignements, ainsi que les données rassemblées grâce au sondage sur l’efficacité des services, permettront à l’Université de se situer par rapport à d’autres établissements et de cerner ses forces et ses lacunes.
Vers un avenir plus prospère
David veut maintenir un dialogue ouvert avec la communauté mcgilloise tout au long du programme, qui s’échelonnera sur quelques années.
« Le site Web du programme sera mis à jour régulièrement, dit-il. La transparence est primordiale. »
Des rencontres auront lieu avec différents acteurs, notamment des personnes étudiantes et des membres du corps enseignant et du personnel. David espère qu’elles permettront une libre circulation de l’information et encourageront la participation de tous les membres de la communauté mcgilloise.
« Il est essentiel que tous et toutes se fassent entendre », ajoute-t-il.
« Pendant cette période difficile, nous devons affronter nos défis ensemble, précise-t-il. À la fin du processus, l’Université sera plus efficace. »
David croit que le programme Horizon McGill est indispensable à la prospérité de l’Université à long terme, mais il ajoute que, quels que soient les changements apportés, la mission fondamentale de l’Université restera inchangée.
« Le milieu de l’enseignement évolue rapidement, et grâce à Horizon McGill, nous nous assurerons de rester concurrentiels. L’Université McGill en ressortira plus forte », affirme-t-il.
Complément d’information sur le programme Horizon McGill
Complément d’information sur la plateforme UniForum
Entrevue récente avec le provost, Christopher Manfredi, sur les difficultés budgétaires de l’Université et sur le programme Horizon McGill
Entrevue récente avec Fabrice Labeau, vice-recteur, Administration et finances sur le rôle important que jouera la plateforme UniForum dans le cadre du programme Horizon McGill