Le 2 mai, des chercheuses et chercheurs de l’Université McGill et de l’Université de Sherbrooke, ainsi que des représentants du gouvernement et d’autres invités, se sont rassemblés sur le campus de l’Université de Sherbrooke à l’occasion de l’ouverture d’une toute nouvelle serre.
L’installation comprend un laboratoire mobile et une plateforme de phénotypage de plantes automatisé permettant une analyse rapide des plantes et un suivi de leur croissance. Il s’agit du premier d’une série de projets de la Plateforme de phénotypage de plantes de l’est du Canada (ECP3), collaboration entre l’Université McGill et l’Université de Sherbrooke.
Le partenariat ECP3 est financé par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et reçoit un financement de contrepartie du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) du Québec. Il compte également sur l’appui du Centre SÈVE, centre de recherche établi au Québec qui facilite les collaborations interinstitutionnelles et multidisciplinaires entre les universités et les organismes gouvernementaux afin de faire progresser les connaissances en sciences végétales. Le Centre SÈVE a réuni des scientifiques de l’Université McGill et de l’Université de Sherbrooke qui, au vu de leurs connaissances complémentaires et de leur désir de travailler ensemble, ont créé la plateforme ECP3.
« Dans le secteur agricole, la mise en œuvre de solutions durables repose sur une collaboration intentionnelle et déterminée entre les chercheurs », explique la Pre Anja Geitmann, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biomécanique du développement des plantes et candidate principale pour le projet financé par la FCI. « Nous sommes ravis de travailler en partenariat avec nos éminents collègues de l’Université de Sherbrooke. »
Un chef de file mondial
Grâce aux installations et aux outils financés par cette subvention, les chercheuses et chercheurs pourront accélérer la transformation de découvertes sur les plantes en solutions pour les producteurs canadiens et ainsi faire du Canada un chef de file mondial dans l’adaptation de la production agricole aux changements climatiques rapides.
Parmi les nouveautés d’ECP3 qui se préparent à l’Université McGill, on a des systèmes de phénomique végétale à la fine pointe, une plateforme d’imagerie multi-échelle, des avancées en édition génomique, des milieux de culture optimisés et un outil de bioinformatique qui recueille et traite efficacement de grandes quantités de données de recherche. La plateforme donne aux chercheuses et chercheurs les moyens de se pencher sur une grande variété de plantes dans diverses conditions de culture.
« Dans cette nouvelle serre, les scientifiques pourront mener des recherches de pointe en sciences végétales dans une optique d’adaptation face aux changements climatiques, à la rareté de l’eau et à d’autres menaces qui guettent le paysage agricole canadien, explique la Pre Geitmann. Nous avons hâte de voir comment les nouvelles installations et d’autres avancées financées par ECP3 nous permettront de mieux comprendre la faculté d’adaptation d’espèces végétales dans un milieu en changement perpétuel. »