McGill s’est ralliée à d’autres universités québécoises pour signer une entente historique avec le Conseil en éducation des Premières Nations. Cette entente prévoit la mise sur pied de la Maison des savoirs, la première université au Québec créée par et pour les peuples autochtones.
La Maison des savoirs vise à offrir un programme universitaire adapté aux besoins des collectivités, et ce, dans un milieu d’apprentissage reflétant les identités et les valeurs des peuples autochtones. En tant qu’établissements partenaires, McGill et d’autres universités québécoises exploreront la mise en place d’un cadre administratif permettant de reconnaître les acquis et d’accepter les transferts de crédits.
« C’est une excellente nouvelle », dit Celeste Pedri-Spade, vice-provost aux initiatives autochtones. « Grâce à des initiatives et à des parcours stratégiques, nous pouvons épauler les étudiants autochtones souhaitant intégrer des programmes qui sont offerts par McGill et qui concordent avec leurs aspirations. »
En favorisant le recrutement et la rétention des étudiantes et étudiants autochtones, cette initiative s’inscrit également dans les 52 appels à l’action de l’Université McGill à l’égard de la vérité et de la réconciliation.
Un modèle novateur
La Maison des savoirs offrira un milieu d’apprentissage physique et numérique. Elle accomplira son mandat de diverses façons, notamment par l’entremise de programmes universitaires transitoires, de programmes consacrés aux cultures et langues des peuples autochtones, ainsi que de parcours universitaires hybrides s’appuyant sur les cours d’universités partenaires, le tout dans un cadre culturel sécuritaire.
Le Conseil en éducation des Premières Nations joue un rôle central dans l’échafaudage de la Maison des savoirs. Rassemblant 22 communautés membres au Québec, le Conseil représente environ 6 000 élèves du primaire, du secondaire et du réseau collégial, et travaille sur ce projet de niveau universitaire depuis 2021.
« Ailleurs au pays, les établissements d’enseignement supérieur dirigés et gérés par des Autochtones prouvent que les organisations autochtones sont bien placées pour répondre aux besoins uniques des étudiants autochtones en éducation, affirme Celeste Pedri-Spade. Ces organisations atteignent les objectifs locaux et régionaux tout en offrant une base solide favorable à la culture autochtone. »
La prochaine étape du projet est l’élaboration d’un plan d’affaires, qui sera soumis au ministère de l’Enseignement supérieur du Québec, en 2027.
« C’est incroyable de penser que, de mon vivant, je verrai des diplômés de la Maison des savoirs », se réjouit Denis Gros-Louis, directeur général du Conseil en éducation des Premières Nations. « Je tiens à remercier les établissements partenaires pour leur collaboration, ainsi que pour l’enthousiasme dont ils ont fait preuve en contribuant à ce modèle novateur. »