De prestigieuses chaires de recherche du Canada pour 17 chercheuses et chercheurs de l’Université McGill

McGill reçoit 10,9 millions de dollars de financement du gouvernement fédéral dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada
La broche caractéristique remise à chaque titulaire d’une chaire de recherche du Canada.

Le 14 juin, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 693,8 millions de dollars pour la découverte et la recherche appliquée, dont 94,5 millions au Programme des chaires de recherche du Canada pour l’octroi ou le renouvellement de 121 chaires de recherche du Canada dans 39 établissements postsecondaires partout au pays. Sept nouvelles chaires et 10 chaires renouvelées ont été annoncées pour l’Université McGill, ce qui représente un investissement de recherche total de 10,9 millions de dollars.

Établi en 2000 et investissant environ 311 millions de dollars par année dans le recrutement et la rétention de chercheuses et chercheurs de calibre mondial dans les domaines du génie, des sciences de la santé, des sciences humaines et des sciences sociales, le Programme des chaires de recherche du Canada est une initiative des trois organismes formés par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

La dernière cohorte de McGill se compose de 17 titulaires de CRC œuvrant dans diverses disciplines comme l’astrophysique multimessager et la conception de techniques de génie génétique à la fine pointe de la technologie pour traiter les maladies neurodéveloppementales.

« Le Programme des chaires de recherche du Canada, financé par le gouvernement du Canada, est déterminant pour mener des recherches révolutionnaires à McGill qui auront une grande influence sur le bien-être de la population canadienne et mondiale. Je salue les 17 personnes ayant obtenu une nouvelle chaire ou un renouvellement de leur chaire de recherche du Canada à McGill. Dévoués envers l’excellence en recherche et le mentorat des futurs chercheuses et chercheurs, ils méritent pleinement ces postes prestigieux. », affirme Christopher Manfredi, vice-principal exécutif et vice-principal aux études.

Il y a deux types de chaires de recherche du Canada : les chaires de niveau 1, qu’occupent des chercheuses et chercheurs exceptionnels reconnus par leurs pairs comme des chefs de file mondiaux dans leur domaine; le montant accordé est de 200 000 $ par année pendant sept ans, et elles sont renouvelables. Les chaires de niveau 2, d’une valeur de 100 000 $ par année pendant cinq ans, sont renouvelables une seule fois; elles s’adressent aux chercheuses et chercheurs émergents exceptionnels qui, selon leurs pairs, ont le potentiel de devenir des chefs de file dans leur domaine.

Innover dans la recherche en linguistique, sur l’énergie et sur les maladies chroniques

Les linguistes d’aujourd’hui utilisent de plus en plus des modèles informatiques d’une précision mathématique pour déterminer comment les personnes comprennent, apprennent et utilisent le langage. Morgan Sonderegger, du Département de linguistique, codirecteur du Montréal Computational & Quantitative Linguistics Lab et nouvellement titulaire d’une CRC sur la variabilité de la parole, a déjà mis au point une analyse et un logiciel innovateur ayant des applications pratiques dans le domaine des technologies de la parole, de l’étude des langues menacées et du traitement des troubles de la communication. Actuellement, il crée avec son équipe des ensembles de données pour cartographier la variabilité de la parole dans diverses langues et parmi divers locuteurs, afin de produire des données cruciales pour interpréter les aspects fondamentaux de la communication humaine.

La fréquence de plus en plus importante des phénomènes météorologiques extrêmes et l’utilisation croissante de sources d’énergie propre, mais intermittente comme le solaire et l’éolien posent d’importants problèmes pour la résilience des réseaux d’électricité canadiens. Nouvellement titulaire d’une CRC sur les réseaux électriques zéro émission résilients et stables, Xiaozhe Wang, du Département du génie électrique et informatique, découvre des méthodes innovatrices pour améliorer la capacité des systèmes électriques à supporter et se remettre de phénomènes ou enjeux imprévus. Ultimement, les recherches de Mme Wang et de son équipe aideront le Canada à concevoir des réseaux électriques robustes et carboneutres d’ici 2050. En 2023, Mme Wang a reçu le prix inaugural Rubin & So Foundation Faculty Scholar de l’Institut de durabilité en génie et conception Trottier.

Parmi les titulaires d’une chaire renouvelée, on retrouve Sylvie Lambert, titulaire d’une CRC sur les interventions de soutien à l’autogestion de maladies pour les patients et leurs proches aidants. Professeure agrégée à l’École de sciences infirmières Ingram, elle est scientifique principale au Centre de recherche de St Mary et travaille également au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Forte de sa formation d’infirmière, elle concentre ses recherches sur le soutien aux proches aidants de patientes ou patients atteints de cancer et de personnes atteintes de maladies chroniques, en concevant des interventions d’autogestion abordables et durables des maladies. Mme Lambert a récemment reçu une subvention de 300 000 $ de la Société canadienne du cancer pour améliorer la communication entre les médecins et les patientes et patients atteints de cancer issus de divers horizons culturels et linguistiques. Elle s’est également vue accorder un financement de 760 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour un programme de gestion en ligne destiné aux hommes atteints d’un cancer de la prostate et à leurs proches aidants.

Titulaires de chaires de McGill pour le cycle 2023-1

  • Allen Ehrlicher, Chaire de recherche du Canada en biomécanique, CRSNG, niveau 2 (renouvelée)
  • Daiva Nielsen, Chaire de recherche du Canada sur les comportements d’ingestion, CRSNG, niveau 2 (nouvelle)
  • Daryl Haggard, Chaire de recherche du Canada en astrophysique multimessager, CRSNG, niveau 2 (renouvelée)
  • Etienne Vachon-Presseau, Chaire de recherche du Canada sur la douleur chronique, IRSC, niveau 2 (nouvelle)
  • Guojun Chen, Chaire de recherche du Canada sur les biomatériaux et l’administration de biomacromolécules, CRSNG, niveau 2 (nouvelle)
  • Mabel Carabali, Chaire de recherche du Canada sur les méthodes de lutte contre les inégalités en santé, IRSC, niveau 2 (nouvelle)
  • Marc Martel, Chaire de recherche du Canada sur la douleur chronique, la santé mentale, et la consommation d’opioïdes, IRSC, niveau 2 (renouvelée)
  • Mathieu Roy, Chaire de recherche du Canada en imagerie cérébrale de la douleur chronique et expérimentale, IRSC, niveau 2 (renouvelée)
  • Melissa McKinney, Chaire de recherche du Canada sur les changements écologiques et les stresseurs environnementaux, CRSNG, niveau 2 (renouvelée)
  • Morgan Sonderegger, Chaire de recherche du Canada sur la variabilité de la parole, CRSH, niveau 2 (nouvelle)
  • Nathalie Tufenkji, Chaire de recherche du Canada sur les biocolloïdes et les surfaces, CRSNG, niveau 1 (renouvelée)
  • Niladri Basu, Chaire de recherche du Canada en sciences de la santé environnementale, CRSNG, niveau 1 (nouvelle)
  • Shane Sweet, Chaire de recherche du Canada sur le handicap physique, la participation et le bien-être, CRSH, niveau 2 (renouvelée)
  • Sylvie Lambert, Chaire de recherche du Canada sur les interventions de soutien à l’autogestion des maladies pour les patients et leurs proches aidants, IRSC, niveau 2 (renouvelée)
  • Xiaoqian Chai, Chaire de recherche du Canada en neurosciences cognitives du développement, IRSC, niveau 2 (renouvelée)
  • Xiaozhe Wang, Chaire de recherche du Canada sur les réseaux électriques zéro émission résilients et stables CRSNG, niveau 2 (nouvelle)
  • Yang Zhou, Chaire de recherche du Canada en génie génétique pour les troubles neurodéveloppementaux, IRSC, niveau 2 (renouvelée)