McGill lance sa Stratégie sur le climat et le développement durable 2025-2030

Le nouveau plan présente 42 pistes pour concrétiser les engagements de l’Université

Avec sa Stratégie sur le climat et le développement durable 2025-2030, l’Université McGill renouvelle son engagement à lutter contre les changements climatiques, à réduire la pollution et à protéger la biodiversité, et précise son plan d’action en ce sens.

Quatrième stratégie sur le climat et le développement durable de l’Université depuis 2014, ce plan, fruit d’une vaste consultation auprès de la communauté, a été avalisé par le Comité du développement durable et de la responsabilité sociale en décembre 2024.

La stratégie comporte deux nouveaux objectifs : renforcer la résilience climatique et faire de McGill une université Nature Positive qui agit concrètement pour la biodiversité.

Ces nouveaux objectifs viennent s’ajouter aux trois objectifs permanents de McGill : devenir une université zéro déchet d’ici 2035; atteindre la carboneutralité d’ici 2040; et maintenir la cote Platine en développement durable, une cible atteinte six ans plus tôt que prévu.

« L’Université McGill est fermement résolue à exceller sur le plan du développement durable », indique Deep Saini, recteur et vice-chancelier. « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir prometteur pour les générations futures. Tous les gestes comptent, les petits comme les grands. »

La stratégie comporte 42 mesures qui permettront à McGill d’atteindre ses objectifs d’ici 2030, par exemple : amélioration des méthodes de tri; organisation d’activités d’accueil dans le souci du développement durable; et mise en place d’un programme de neutralisation de l’incidence environnementale des déplacements.

« Le développement durable demande un effort collectif auquel toute la communauté universitaire est invitée à participer », explique François Miller, directeur général, Développement durable. « Cette stratégie permet à l’ensemble de la communauté mcgilloise – étudiants et étudiants et membres du personnel et du corps enseignant – de s’engager activement à sa réussite. »

 

Accroissement de la résilience climatique

Une tempête d'été sur un lac
Une tempête d’été. Photo: David Krawitz

Bien que la résilience climatique et l’objectif de devenir une université Nature Positive qui favorise la biodiversité soient de nouveaux engagements, McGill a déjà réalisé d’importantes avancées en la matière.

L’adaptation climatique était un thème central de sa Stratégie 2020-2025, qui abordait notamment la résilience climatique des infrastructures et des paysages. En 2023, l’Université a procédé à une évaluation des risques climatiques. En 2024, elle a participé au Sommet Climat Montréal où elle s’est jointe à sept autres universités montréalaises pour évaluer les vulnérabilités communes aux changements climatiques.

D’ici 2030, McGill ambitionne de maîtriser 100 % des risques critiques liés au climat à l’Université, comme les canicules et les précipitations extrêmes. L’augmentation de la rétention de l’eau et l’accroissement de la sensibilisation sur les mesures de sécurité à prendre en cas de phénomènes météorologiques extrêmes comptent au nombre des actions préconisées par la Stratégie.

 

La biodiversité à cœur

Deux personnes dans une forêt
Arboretum Morgan. Photo: Neale McDevitt

L’engagement de McGill envers la biodiversité ne date pas d’hier : l’Université héberge depuis 2010 le Centre de la science de la biodiversité du Québec. En outre, elle a signé l’engagement Nature Positive en 2022 et lancé son premier Plan de biodiversité l’année suivante.

D’ici 2030, l’Université vise également à favoriser la biodiversité dans 30 % de ses espaces verts, en plus des espaces déjà protégés, comme la Réserve naturelle Gault à Mont-Saint-Hilaire et l’Arboretum Morgan à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Les mesures prévues dans la Stratégie comprennent la plantation de 500 arbres; la tenue d’un bioblitz annuel – un événement où les membres de la communauté mcgilloise sont invités à recenser le plus d’espèces possible sur le campus –; et l’augmentation du nombre de projets associés au programme d’utilisation du campus comme laboratoire vivant, où, grâce à l’apprentissage en classe, on déploie les moyens pour résoudre un véritable problème lié au développement durable.

Pour 2030, les nouveaux objectifs de l’Université sont le détournement de 70 % des déchets des décharges et la réduction des émissions de 45 % par rapport aux niveaux de 2015.

 

Un travail d’équipe

Le projet Nouveau Vic
Le projet Nouveau Vic

En plus de définir les 42 mesures que l’Université McGill mettra en œuvre au cours des prochaines années, la Stratégie définit le lien entre ces mesures et les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies, l’alignement des objectifs de McGill avec les priorités provinciales et fédérales, et le suivi des progrès (rapports annuels, indicateurs et groupe de travail composé de membres de la population étudiante, du personnel et de notre corps enseignant pour chaque objectif).

La Stratégie fournit également des renseignements détaillés sur la façon dont les membres de la communauté mcgilloise peuvent participer à sa réussite : les étudiantes et étudiants sont encouragés à s’inscrire à des cours sur le développement durable et joindre un club de développement durable; les membres du personnel, à intégrer le développement durable à leurs nouveaux projets; et les dirigeantes et dirigeants universitaires, à utiliser le guide mis à leur disposition pour inclure le développement durable à leurs activités et à leurs processus de prise de décisions.

Parallèlement au déploiement de sa Stratégie, McGill poursuivra la mise en œuvre de projets comme le Nouveau Vic, l’incarnation de son engagement envers l’excellence en développement durable. Le Nouveau Vic devrait ouvrir ses portes en 2028.

« L’heure n’est plus à la complaisance, rappelle Deep Saini. Nous devons faire progresser les priorités en matière de développement durable. »