L’Université McGill lance un nouveau baccalauréat en santé des populations et santé mondiale

Ce programme novateur préparera les étudiantes et étudiants à une carrière dans divers domaines, dont la santé publique, mondiale et communautaire, les politiques de santé et l’aide humanitaire

En réponse à la demande croissante pour une formation en santé fondée sur l’équité, l’interdisciplinarité et la citoyenneté mondiale, l’Université McGill a lancé un nouveau programme : le baccalauréat ès arts en santé des populations et santé mondiale.

Dès l’automne 2026, ce programme facultaire permettra à la population étudiante de cheminer en cohorte et de suivre un cursus intégré, interdisciplinaire et interfacultaire. Chaque étudiante et étudiante pourra choisir des cours optionnels dans divers domaines correspondant à leurs objectifs, notamment la formation préparatoire en médecine, la santé publique, les politiques en matière de santé et la communication en santé. Cette structure reflète l’engagement de l’Université à décloisonner les disciplines et à repenser la manière dont la santé est abordée.

Le programme accueille des étudiants désireux d’aborder des enjeux mondiaux complexes, comme les changements climatiques, les pandémies, les déplacements de populations et les inégalités en matière de santé. Aucune exigence préalable en sciences n’est requise et les personnes de tous les parcours universitaires sont les bienvenues.

Au terme du programme, les diplômées et diplômés disposeront des outils nécessaires pour entreprendre une carrière dans des secteurs tels que la santé publique, la santé mondiale, les politiques de santé, la santé communautaire, le travail humanitaire, les services de santé mentale, la santé des populations autochtones ou la défense des droits des personnes en situation de handicap. Plusieurs poursuivront des études supérieures ou professionnelles dans des domaines spécialisés, comme les sciences sociales ou environnementales, l’épidémiologie, la santé publique ou la médecine.

 

Une collaboration entre la Faculté des arts et la Faculté de médecine

Bien que rattaché à la Faculté des arts, le programme sera dispensé par la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

« Ce nouveau baccalauréat constitue un grand pas en avant. Il permettra de préparer les leaders de demain à relever les défis sanitaires les plus pressants », affirme la Dre Lesley Fellows, doyenne de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. « En conjuguant les forces de nos deux facultés, nous proposons un programme véritablement interdisciplinaire, conçu pour permettre aux étudiantes et étudiants de devenir des vecteurs de changement. »

Lisa Shapiro, doyenne de la Faculté des arts, se réjouit également de cette collaboration : « La Faculté des arts est heureuse de s’associer à la Faculté de médecine et des sciences de la santé pour offrir ce programme multidisciplinaire novateur, qui formera des leaders capables de résoudre des enjeux de santé complexes, ici et ailleurs, en mettant l’accent sur l’équité ».

 

Un apprentissage ancré dans la réalité pour relever les problèmes de santé mondiale 

Alayne Adams (à gauche) et Lucyna Lach sont les codirectrices du nouveau baccalauréat ès arts en santé des populations et santé mondiale de l’Université McGill.

Selon les codirectrices du programme, les professeures Alayne Adams (Faculté de médecine) et Lucyna Lach (Faculté des arts), la structure du programme vise à préparer la population étudiante aux réalités du travail en santé mondiale.

« C’est au cœur de notre démarche », explique la professeure Alayne Adams, affiliée au Département de médecine de famille et membre associée du Département de santé mondiale et de santé publique. « Le programme est conçu pour favoriser la réflexion critique et la collaboration interdisciplinaire. Les étudiantes et étudiants exploreront des perspectives issues de la sociologie, de l’anthropologie, de la psychologie, de l’économie, de l’épidémiologie et des études environnementales, en relation avec les enjeux sanitaires mondiaux et locaux. »

Le programme se démarque par son modèle d’apprentissage communautaire. Les étudiants seront jumelés à des organismes locaux (p. ex. agences de réinstallation des immigrants ou groupes de revendication axés sur la santé) et appliqueront les savoirs acquis en classe à des problèmes concrets.

« Notre objectif, c’est que les étudiants sortent du cadre universitaire, participent à la vie communautaire, acquièrent une expérience professionnelle et saisissent mieux les réalités complexes qui ne peuvent pas être véritablement cernées en classe », dit la professeure Alayne Adams.

Ces stages sont encadrés et supervisés par les partenaires communautaires et le corps professoral de l’Université McGill. À terme, le programme intégrera un volet d’apprentissage expérientiel d’une durée d’une session, en collaboration avec des organisations au Canada et à l’étranger.

« Nous nous appuyons sur des partenariats de longue date bâtis sur des relations respectueuses, réciproques et durables », ajoute Alayne Adams.

 

Des perspectives éthiques, axées sur l’équité

Enoch Leung, agent des affaires étudiantes, Département de santé mondiale et de santé publique, sera responsable de la gestion du nouveau programme..

Le programme repose sur une approche critique de la formation en santé mondiale. Les étudiantes et étudiants seront invités à examiner les racines historiques, politiques, sociales et structurelles des inégalités en matière de santé et à jeter un regard critique sur les établissements et les rapports de pouvoir qui influent sur les résultats en matière de santé mondiale.

Cette approche permet à la population étudiante de se pencher sur la gouvernance mondiale, la responsabilité des institutions et les limites des discours dominants en santé mondiale. En ancrant l’apprentissage dans des contextes à la fois locaux et internationaux, le programme incite les participants à réfléchir de manière créative et éthique à l’avenir des systèmes de santé.

L’inclusion est au cœur du programme qui prévoit des mesures pour les communautés sous-représentées et auquel est rattaché un processus d’admission holistique. Afin de favoriser l’accès au programme, une aide financière et un service de mentorat seront offerts.

« La diversité dans la salle de classe enrichit l’apprentissage de toutes et tous », affirme Alayne Adams. « C’est pour nous une valeur importante, que nous nous efforçons d’intégrer à tous les aspects du programme. »

 

Les inscriptions sont ouvertes. La première cohorte commencera à l’automne 2026. Pour toute question, veuillez écrire à Enoch Leung, agent des affaires étudiantes, à studentaffairsofficer.dgph@mcgill.ca.