L’Université McGill joue un rôle prépondérant dans la création d’un groupe de travail interuniversitaire sur l’approvisionnement durable

« Nous avons une occasion en or de façonner les empreintes sociale, environnementale et climatique de nos établissements »

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Une quinzaine d’universités canadiennes se sont réunies pour former un groupe de travail sur l’approvisionnement durable. L’Université McGill y jouera un rôle de premier plan grâce à l’expertise de son Service de l’approvisionnement.

Les membres de ce nouveau groupe, connu sous le nom de CASPAR, partagent un même désir d’harmoniser les dépenses avec les objectifs de développement durable de leur université. Pour ce faire, ils doivent tenir compte de considérations sociales et environnementales dans l’achat de biens et de services et dans les dépenses en construction.

« Nous avons une chance incroyable d’agir sur l’empreinte sociale, environnementale et climatique de nos établissements, dit Stéphanie Leclerc, gestionnaire de programme, Approvisionnement durable, à l’Université McGill et coprésidente de CASPAR.

« Nous avons beaucoup de fournisseurs en commun, et nous souhaitons tous atténuer les risques associés à la chaîne d’approvisionnement, notamment en éliminant les menaces à la biodiversité et le travail forcé. Comme nous voulons prévenir les abus et optimiser nos dépenses, c’est logique que nous travaillions ensemble à l’élaboration de pratiques exemplaires. »

À l’Université McGill, les achats s’élèvent à près d’un demi-milliard de dollars par année.

Les priorités de CASPAR

Actuellement, CASPAR se concentre notamment sur le renforcement des capacités et l’élargissement de son réseau. Le groupe souhaite que toutes les universités canadiennes adoptent des pratiques d’approvisionnement durable. L’élaboration de normes et d’outils communs ainsi qu’une surveillance conjointe des enjeux et des marchés font également partie de ses objectifs. L’Université McGill met son expertise dans ces domaines au service de ses pairs afin que tous avancent au même pas.

« Nous avons organisé deux webinaires. L’un portait sur la quantification des émissions de portée 3.1, soit les émissions de gaz à effet de serre produites par l’achat de biens et de services, et l’autre sur la nouvelle loi fédérale sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement. Plusieurs institutions cherchent toujours la meilleure façon de produire les rapports exigés par cette loi. Nous diffusons aussi largement notre Code de conduite des fournisseurs », précise Stéphanie Leclerc.

Un travail collaboratif  

« Nous sommes heureux de prendre part à cette initiative, lancée conjointement avec d’autres professionnels de l’approvisionnement de l’Université Carleton, de l’Université Simon Fraser, de l’Université de Victoria, de l’Université Queen’s, de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario, de l’Université de Toronto et de bien d’autres universités de partout au pays », mentionne François Pouliot, directeur principal, Service des approvisionnements.

Le groupe est actuellement présidé par des représentantes de l’Université McGill et de l’Université Carleton, et la plateforme Teams du groupe est hébergée par l’Université Queen’s. Martin Pochurko, vice-recteur aux finances et à l’administration de l’Université Simon Fraser, est le cadre responsable du groupe. Son rôle consiste notamment à stimuler l’adhésion au projet.

« Le groupe de travail CASPAR est un bel exemple du travail collaboratif que peuvent accomplir les universités pour trouver des solutions pratiques aux défis climatiques et sociaux de notre époque », explique Martin Pochurko.

« Les universités peuvent ainsi mettre en commun leurs stratégies, leurs pratiques et leurs résultats afin d’atteindre plus efficacement leurs objectifs de développement durable. »

Les services d’approvisionnement des universités collaborent depuis un certain temps déjà, notamment par l’entremise de l’Association canadienne du personnel administratif universitaire (ACPAU). Le groupe CASPAR est issu de cette collaboration et d’un désir d’officialiser et d’accélérer les travaux conjoints axés sur le développement durable.