L’Institut de recherche Bellairs célèbre son 70e anniversaire   

Deux jours de festivités, dont une activité pour les élèves de la Barbade et un symposium sur l’IA et la biodiversité

Les 5 et 6 décembre derniers, l’Institut de recherche Bellairs de l’Université McGill, situé à la Barbade, a marqué le 70e anniversaire de sa fondation avec une série d’événements qui ont réuni chercheurs, étudiants, élus et partenaires communautaires et qui ont mis ses réalisations en lumière, tout en préparant l’avenir.

L’Institut Bellairs est la seule station de recherche et d’enseignement canadienne affiliée à une université sous les tropiques. Il a été fondé en 1954 grâce à un legs qu’a laissé à l’Université McGill le commandant Carlyon Wilfroy Bellairs, officier de la Marine royale britannique et politicien. Depuis, l’Institut Bellairs a accueilli des étudiants et des chercheurs de partout dans le monde pour des sessions d’étude, des recherches sur le terrain, des ateliers et des retraites sur divers sujets, et même dans des disciplines de pointe comme la robotique et l’intelligence artificielle.

« McGill est le parfait exemple de l’université d’envergure mondiale, et l’existence de l’Institut Bellairs l’illustre bien, a indiqué Deep Saini, recteur de l’Université McGill, qui était sur place pour souligner l’événement. Nous sommes extrêmement fiers que l’Université McGill soit présente à la Barbade depuis sept décennies. Nous voulons collaborer avec les élus, les gens d’affaires et les diplomates afin de resserrer nos liens avec le pays. »

 

Relation importante

Sandra Husbands, ministre d’État au ministère de l’Éducation de la Barbade, a dit combien il était précieux pour son petit territoire d’entretenir des relations « avec des gens qui partagent la même vision, des gens qui disent qu’il faut améliorer le monde et qui s’attellent à la tâche. »

« L’un des moyens que nous prenons pour améliorer le monde est de recourir à la science. C’est pourquoi notre relation avec l’Institut de recherche Bellairs est importante. Elle nous permet de travailler ensemble à améliorer la situation mondiale. »

Les célébrations ont été organisées par la Faculté des sciences de l’Université McGill, avec l’aide du vice-rectorat aux relations internationales. Elles ont débuté par une journée d’initiation aux sciences à l’intention des élèves d’écoles locales, présentée par Frederic Bertley, B. Sc. 1994, Ph. D. 2000, président et directeur général du Center of Science and Industry (COSI), en partenariat avec l’Université McGill et le département d’État des États-Unis.

Pour souligner l’événement, la University of the West Indies (UWI) et l’Université McGill ont également tenu un symposium de recherche intitulé « AI, Biodiversity, and Their Convergence », qui a réuni des universitaires de la région, des étudiants, des représentants du gouvernement, des experts de l’industrie et des leaders communautaires. Jeanese Badenock (UWI), Frederic Bertley (COSI), David Delaine (Florida International University), David Adelani, Frédéric Guichard, Courtney Paquette et Laura Pollock (Université McGill), ainsi que d’autres scientifiques y ont présenté leurs plus récents projets. Le colloque a été animé par Denis Thérien (ServiceNow Research et professeur émérite de l’Université McGill).

Lors d’une autre activité, les étudiantes et étudiants de l’Université McGill et de l’UWI qui ont pris part à la session d’études sur le terrain à la Barbade ont présenté des travaux de recherche, dont les sujets allaient des ruisselets aux colombes, en passant par les coraux et les brise-lames.

 

Une tradition qui se poursuit

Au cocktail, Brenda Wills, haute-commissaire du Canada à la Barbade, a rappelé le rôle primordial de la recherche scientifique dans l’atténuation des effets des changements climatiques.

« Cet anniversaire est une étape marquante de la collaboration entre le Canada et la Barbade, et il mérite d’être souligné, a dit Mme Wills. Il témoigne de la valeur de l’Institut, qui ne s’est pas effritée avec le temps, et il met en lumière ses contributions scientifiques importantes dans les domaines de la vie marine et de l’environnement. Cette collaboration permet de précieux échanges universitaires, qui enrichissent nos pays et dont la portée dépasse nos frontières. »

La professeure Anja Geitmann, vice-rectrice aux relations internationales de l’Université McGill, a également insisté sur l’importance capitale de la collaboration internationale dans la lutte contre les changements climatiques.

« Nous sommes privilégiés d’avoir une antenne à la Barbade, qui facilite la collaboration. Grâce à notre présence ici, nous pouvons travailler non seulement dans une multitude de disciplines, mais aussi sur divers territoires. Au cours des 70 prochaines années, l’Institut Bellairs continuera de rayonner comme centre d’innovation, de collaboration et d’apprentissage, a dit la Pre Geitmann. Nous devons réfléchir à des initiatives stratégiques pour lier nos deux pays, parce que la station de recherche est plus qu’une simple installation physique. C’est un témoin de l’engagement ferme de nos deux établissements, et de nos deux pays, à mettre en place les moyens qui nous permettront de faire face aux défis sans précédent de l’humanité. »

De gauche à droite : Frederic Bertley, président et directeur général du Center of Science and Industry; Deep Saini, recteur de l’Université McGill; Donald Maynard, agent des affaires publiques de l’ambassade américaine à Bridgetown; Sandra Husbands, ministre d’État au ministère de l’Éducation de la Barbade; Fiona Hinds, présidente du conseil d’administration de l’Institut Bellairs; Anja Geitmann, vice-rectrice aux relations internationales de l’Université McGill; et R. Bruce Lennox, doyen de la Faculté des sciences de l’Université McGillBrenden Kent