Le bien-être animal à cœur

Un cours au campus Macdonald a façonné l’avenir universitaire et professionnel d’Andrea Amado
Andrea Amado a obtenu un baccalauréat en sciences de l’agriculture et de l’environnement en 2023. Elle termine maintenant sa deuxième session à la maîtrise en sciences animales avec spécialisation en bien-être animal

Bien qu’elle n’ait pas grandi dans un milieu agricole, Andrea Amado s’intéresse aux fermes depuis son plus jeune âge. Originaire d’Argentine, elle a déménagé à Sherbrooke avec sa famille, à l’âge de quatre ans. Très jeune, elle a visité des fermes, où elle a beaucoup aimé le contact avec les animaux, en particulier les vaches et les chevaux. Cet intérêt l’a finalement conduite à entreprendre des études à McGill.

C’est lors d’un stage dans une ferme, où elle collaborait étroitement avec un producteur qui avait à cœur le traitement accordé à ses animaux, qu’Andrea a entendu parler pour la première fois de « bien-être animal ». Depuis, Andrea se passionne pour le bien-être des animaux, d’où son inscription au cours ANSC 555, The Use and Welfare of Animals.

« À la dernière session du premier cycle, il me restait de la place pour un cours, alors j’ai décidé de m’inscrire à celui d’Elsa Vasseur : je savais qu’elle était pionnière dans le domaine et le sujet m’intéressait vraiment », se rappelle Andrea. En 2023, elle a obtenu son baccalauréat en sciences de l’agriculture et de l’environnement et elle termine maintenant sa deuxième session à la maîtrise en sciences animales avec spécialisation en bien-être animal.

 

Cours interdisciplinaire, diversité de profils

Elsa Vasseur est professeure agrégée de sciences animales à l’Université McGill, chercheuse William-Dawson et co-titulaire de la Chaire de recherche-innovation en bien-être animal et intelligence artificielle (WELL-E).Alex Tran

Donné au campus Macdonald de l’Université McGill, le cours porte sur l’utilisation que la société fait des animaux, notamment la production alimentaire, la recherche et les loisirs et la compagnie.

« L’objectif est de créer un cours qui permette à la fois de couvrir les aspects scientifiques de la gestion du bien-être animal et d’amener les étudiants à réfléchir à notre utilisation des animaux, ainsi qu’à la dimension éthique et aux théories philosophiques qui y sont rattachées », explique Elsa Vasseur.

« Les gens arrivent avec des idées préconçues. Il y a des étudiants et étudiantes qui se préparent à entrer en médecine vétérinaire ou qui ont des opinions très tranchées à propos du véganisme, par exemple. L’objectif du cours est d’arriver à créer un espace où débattre des idées préconçues pour, à terme, améliorer les réglementations et les politiques », précise-t-elle.

Selon la professeure, un autre élément important est d’amener les étudiants à participer activement au cours.

 

Fortes impressions et sources d’inspiration

Pour l’étudiante, un des aspects les plus intéressants du cours est la diversité des perspectives qui y sont présentées. En effet, la composition de la classe, mélange d’étudiants au premier cycle, à la maîtrise et au doctorat aux parcours et horizons distincts, permet d’aborder, sous différents angles, notre vision des animaux et le traitement que nous leur réservons, en tant que société.

« Je pense que je suis maintenant beaucoup plus ouverte d’esprit. Avant, je ne m’intéressais pas vraiment aux poissons ni aux insectes – seulement aux mammifères. Mais le cours m’a fait comprendre que le bien-être animal ne concerne pas que les animaux de ferme, mais aussi les animaux de laboratoire, les animaux de compagnie, les animaux de zoo, les insectes et les poissons, et que nous ne traitons pas tous les animaux de la même manière. »

Même si le cours n’a duré qu’une session, il aura laissé une vive impression chez l’étudiante, à un point tel qu’elle a décidé d’entreprendre une maîtrise en bien-être animal.

« Il y a tellement à faire. Je ne voulais pas uniquement obtenir une maîtrise; je tenais à accomplir quelque chose qui me tienne à cœur et acquérir des connaissances qui me serviront plus tard. »

Le cours a également permis à Andrea de travailler au laboratoire de recherche CowLife McGill avec Elsa Vasseur pendant son premier cycle, où elle a ensuite mené ses travaux de maîtrise.

« Sans ce cours, je n’aurais pas rencontré Elsa et je ne travaillerais pas dans ce laboratoire. Ça m’a vraiment ouvert des portes. », confie l’étudiante.

 

Une carrière prometteuse

Le cours a également contribué à conforter Andrea dans son choix de carrière. Aussi prévoit-elle, une fois sa maîtrise obtenue, passer l’examen de l’Ordre des agronomes du Québec pour recevoir son agrément. Andrea souhaite ensuite travailler dans le domaine de la production animale, toujours en mettant l’accent sur le bien-être des animaux.

« Ce que je voudrais, c’est travailler avec les animaux, pas rester toute la journée dans un bureau, explique-t-elle. Je rêve de travailler dans le domaine du bien-être animal, de visiter des fermes et de discuter avec les producteurs. Je connais un agronome qui travaille en bien-être animal. Il participe à la rédaction de pratiques exemplaires et donne des formations dans les fermes sur le traitement des vaches. Je pense que c’est quelque chose qui me plairait beaucoup. »