
Des équipes de recherche transdisciplinaires de McGill qui s’efforcent de lutter contre les risques climatiques urbains, d’accélérer la mise en place de solutions en matière d’énergies renouvelables et d’améliorer la surveillance et la prévision des gaz à effet de serre font partie des huit nouveaux bénéficiaires des subventions de démarrage d’un an accordées par le Pôle des systèmes de développement durable (PSDD).
Les subventions transdisciplinaires d’un an fournissent jusqu’à 20 000 dollars par projet pour soutenir des étapes telles que la formation d’équipes, la définition des problèmes, l’engagement des parties prenantes et la recherche préliminaire. Chaque projet comprendra l’organisation d’un symposium ou d’un groupe de travail, la production d’un livre blanc et l’établissement d’une feuille de route vers un financement à plus grande échelle et des retombées à plus long terme.
« La subvention Catalyseur transdisciplinaire marque une volonté délibérée de s’éloigner de la récompense de la recherche pour elle-même et de s’orienter vers l’investissement dans des collaborations ayant des effets réels sur la société. En donnant la priorité à l’engagement des parties prenantes et à la conception conjointe des programmes, nous veillons à ce que nos travaux aillent au-delà des revues évaluées par les pairs et puissent avoir des retombées sur les pratiques, les politiques et les infrastructures », a déclaré Evan Henry, directeur du PSDD.« Cette approche cadre avec la mission du Parc du développement durable de McGill, qui cherche à réinventer ce que peut être une université : non seulement un lieu de connaissances disciplinaires, mais aussi un lieu où diverses disciplines, communautés et partenaires externes se réunissent autour d’objectifs communs. En soutenant la collaboration à un stade précoce et l’engagement des parties prenantes, le PSDD concrétise cette vision. »
Bénéficiaires des subventions pour 2025
L4E : Vers des territoires de vie dans les bassins versants de Châteauguay et Champlain-Richelieu
Responsables : Kirsten Anker (droit), Colin Scott (anthropologie), Brian Leung (biologie), Nil Basu (sciences des ressources naturelles)
Conférence : 13-14 novembre 2025
Explorant les « territoires de vie » – des zones gouvernées et conservées par les peuples autochtones et les communautés locales –, ce projet favorisera la création d’une communauté de pratique, cartographiera la biodiversité et examinera les voies de gouvernance et juridiques permettant de soutenir la résilience écologique et culturelle.
Initiative McGill sur les risques climatiques urbains et la résilience (MUCRRI) *
Responsables : Raja Sengupta (géographie), Frédéric Fabry et Djordje Romanic (sciences atmosphériques et océaniques), Laxmi Sushama (génie civil)
Le projet MUCRRI (McGill Urban Climate Risk and Resilience Initiative) renforcera les capacités d’évaluation des risques climatiques urbains et de conception de réponses adaptatives en collaboration avec les agences municipales, les responsables de la santé publique et les partenaires internationaux.
Déterminants environnementaux et pollution par ruissellement : structure de la pétoncle de baie et biominéralisation
Responsables : Natalie Reznikov (génie biologique), Jean-François Trempe (pharmacologie)
Ce projet met en relation des études en laboratoire sur la formation de la pétoncle de baie et des évaluations de la pollution et du ruissellement réalisées sur le terrain. Les résultats permettront d’améliorer la résilience de l’aquaculture et la gestion des écosystèmes côtiers.
Une plateforme intégrée pour la modélisation agro-environnementale (IPAM) *
Responsables : Zhiming Qi (génie des bioressources), Joann Whalen (sciences des ressources naturelles), Chandra Madramootoo (génie des bioressources), Laxmi Sushama (génie civil)
L’IPAM (Integrated Platform for Agro-Environmental Modelling) reliera la recherche sur les systèmes agricoles et les systèmes marins afin de suivre les flux de nutriments et les stratégies de résilience. Le projet développera des outils en collaboration avec les agriculteurs, les pêcheurs et les décideurs politiques afin d’améliorer la gestion durable des terres et de l’eau.
Métamatériaux poreux à architecture durable pour la conversion et le stockage des énergies renouvelables
Responsables : Abdolhamid Akbarzadeh, Valérie Orsat (génie des bioressources), Changhong Cao (génie mécanique), Agus Sasmito (génie des mines), Jinhyuk Lee (génie des matériaux)
Les chercheurs mettront au point des prototypes de métamatériaux poreux qui permettront de réduire les effets environnementaux néfastes et d’accélérer la mise en place de solutions d’énergie renouvelable.
Solutions climatiques fondées sur la nature pour un Canada sûr (NbCS)
Responsables : Brian Robinson, Sarah Knox, Nigel Roulet (géographie), Grant Clark (ressources naturelles et environnement)
Alors que les marchés mondiaux du carbone devraient atteindre 250 milliards de dollars d’ici 2050, ce projet réunira un groupe de travail chargé de produire un livre blanc et d’organiser un symposium sur la promotion et la mise en œuvre de politiques crédibles et équitables en matière de solutions climatiques fondées sur la nature au Canada.
Hydrogels bactérialisés pour une agriculture résiliente au climat *
Responsables : Saji George et Yixiang Wang (sciences des aliments et agrochimie), Shiv O. Prasher (génie des bioressources)
En combinant des hydrogels et des microbes bénéfiques pour le sol, l’équipe vise à améliorer la rétention de l’eau et la résilience des plantes face à la sécheresse agricole.
CanFlux : Réseau canadien de flux de gaz à effet de serre
Responsable : Sara Knox (géographie)
CanFlux réunira des chercheurs, des scientifiques gouvernementaux et des partenaires industriels afin de développer conjointement un réseau pancanadien de surveillance et de prévision des gaz à effet de serre au sein des écosystèmes.
À propos de la subvention
Lancée à l’automne 2024, la subvention Catalyseur transdisciplinaire est conçue pour incuber des projets à fort potentiel au sein de l’Université McGill en soutenant les premières étapes cruciales de la recherche transdisciplinaire. Les lauréats reçoivent un financement ainsi que la coordination et le soutien du PSDD pour développer leurs projets et ainsi accroître l’échelle et la portée sociétale de ces derniers.
*Projet financé par le Centre Brace pour l’eau.
**Projet financé par l’Initiative pour une croissance durable.