Audrey Moores nommée à la tête du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science 

La nouvelle présidente s’attaquera à quatre priorités, notamment la promotion du dialogue avec les peuples autochtones et l’accueil d’universitaires en danger 

Audrey Moores est une personne déterminée.

La nouvelle présidente du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada vient à peine de commencer son mandat de deux ans qu’elle poursuit déjà d’ambitieux objectifs.

Audrey Moores est professeure au Département de chimie de l’Université McGill.Jozef Povazan Photography

« Bien que ce soit un véritable honneur d’être élue présidente du Collège, il ne s’agit pas d’une fonction purement honorifique », affirme en souriant la professeure de chimie primée de l’Université McGill. « Il reste beaucoup de travail à faire. »

Audrey Moores se concentrera sur quatre initiatives en tant que présidente du Collège, le premier organisme de la Société royale du Canada composé de personnes qui se sont démarquées pour l’excellence de leur apport en activités savantes, en recherche ou en arts dans les 15 années suivant l’obtention de leurs études postdoctorales ou équivalentes.

La professeure Moores prévoit notamment d’effectuer une analyse approfondie du milieu universitaire du Canada.

« Notre objectif est d’identifier les principaux défis sociétaux que le milieu universitaire s’efforce de résoudre, tout en reconnaissant les défis quotidiens que doivent relever les chercheurs, savants et citoyens », ajoute-t-elle.

Avec sa collègue Isabelle Archambault, professeure à l’Université de Montréal, Audrey Moores continuera de superviser le travail du caucus francophone du Collège, qui se penche sur les enjeux liés aux langues de diffusion des connaissances et sur la place de la francophonie dans le contexte de la recherche au Canada.

Le caucus francophone a été cofondé par Audrey Moores et Isabelle Archambault.

La professeure Moores poursuivra par ailleurs le mandat entamé par son prédécesseur, Frank Deer, qui consistait à travailler plus étroitement avec les communautés autochtones. Par ailleurs, Audrey Moores maintiendra ses efforts visant à promouvoir le programme des chercheurs et artistes en danger et déplacés de la Société royale du Canada. Dirigé par Karly Kehoe, le programme soutient les chercheurs déplacés et les chercheurs à risque de partout dans le monde.

 

Des modèles pour les jeunes femmes

Audrey Moores mène des travaux sur la mise au point de matériaux durables et la chimie verte, notamment dans le but de promouvoir l’utilisation des ressources renouvelables. En tant que chercheuse en STIM, elle comprend l’importance des modèles pour les jeunes femmes qui font leur entrée dans des domaines majoritairement occupés par des hommes.

Au-delà des priorités qu’elle a établies, Audrey Moores espère que son mandat à la présidence du Collège aura une portée symbolique.

« Les femmes sont sous-représentées dans les postes de leadership. Nous devons encourager les jeunes femmes à gravir les échelons et à continuer de franchir les barrières qui se dressent sur leur chemin », soutient Audrey Moores.

« Nous avons la responsabilité de rendre la pareille, poursuit-elle. On m’a encouragée et épaulée tout au long de ma vie professionnelle et personnelle. C’est mon devoir de faire de même pour les autres. Si chacun ose prendre sa place dans le monde et commence à agir de manière positive, c’est la société tout entière qui en tirera profit. »