Anja Geitmann, nouvelle vice-rectrice aux relations internationales

Sa mission : étendre la présence et asseoir le leadership de l’Université McGill sur l’échiquier mondial 
Anja Geitmann, vice-rectrice aux relations internationalesAlex Tran

Anja Geitmann se voit comme un catalyseur.

« Mon rôle est de jeter des ponts entre l’Université McGill et le reste du monde », dit-elle. Anja Geitmann entame aujourd’hui un mandat de cinq ans, renouvelable, à titre de vice-rectrice aux relations internationales. Elle est la toute première titulaire de ce vice-rectorat.

Dans ses nouvelles fonctions, elle entend asseoir le leadership de l’Université sur l’échiquier mondial en nouant des collaborations interuniversitaires et en augmentant l’efficacité et la portée des activités internationales des facultés et des unités mcgilloises.

 

Une université tournée vers le monde

La Pre Geitmann dirige le vice-rectorat aux relations internationales à titre intérimaire depuis janvier 2024. Elle a donc déjà commencé à consulter discrètement à l’interne dans le but d’élaborer la stratégie de l’Université dans ce dossier.

« J’ai rencontré les facultés, les départements et les unités pour savoir quels étaient leurs points forts en matière d’échanges internationaux, mais aussi comment l’Université pouvait les aider à consolider leurs relations actuelles et à en nouer de nouvelles », explique-t-elle.

Trois thèmes, que la vice-rectrice qualifie de « belles occasions », ressortent de cet exercice de consultation.

  1. Présence de l’Université dans le monde

On parle ici de l’empreinte de McGill dans le monde, notamment d’enseignement transnational et d’offre de programmes à l’étranger.

« La marque McGill est déjà forte partout dans le monde, mais il y a toujours moyen de faire mieux, souligne la Pre Geitmann. Cela dit, la perspective internationale fonctionne dans les deux sens : nous voulons rayonner à l’étranger, mais nous voulons aussi attirer des gens chez nous. Rares sont les universités qui ont des corps professoral et étudiant aussi cosmopolites que les nôtres. »

  1. Partenariats et réseaux internationaux

Changements climatiques, sécurité alimentaire, croissance démographique : devant ces enjeux planétaires, les nations doivent, plus que jamais, œuvrer ensemble dans un véritable esprit de collaboration.

« Personne ne peut faire cavalier seul devant des enjeux d’une telle ampleur, fait observer la vice-rectrice. Pour agir efficacement, nous devons conclure des partenariats internationaux utiles et constructifs. »

Cette responsabilité, poursuit-elle, incombe tant aux chercheurs et chercheuses qui, déjà, collaborent avec des homologues à l’étranger qu’aux administrateurs et administratrices, qui doivent mettre les équipes de recherche de McGill dans la boucle lorsqu’une possibilité de collaboration internationale se profile.

Anja Geitmann souhaite également offrir à davantage de jeunes chercheurs et chercheuses, notamment aux cycles supérieurs et au niveau postdoctoral, la possibilité de travailler à l’étranger dans le cadre de collaborations.

« Nous devons non seulement favoriser la mobilité, mais également la mettre à la portée de populations pour lesquelles ces possibilités sont difficiles d’accès », déclare-t-elle.

  1. McGilloises et McGillois, citoyens du monde

En formant des citoyens et citoyennes du monde, des gens qui possèdent la richesse culturelle, la sensibilité et l’ouverture nécessaires pour accueillir des points de vue multiples, l’Université soigne sa réputation ici comme ailleurs, estime Anja Geitmann.

« Nous voulons aussi aller au-delà de nos campus et mobiliser les 300 000 membres de notre communauté diplômée présents partout dans le monde, qui peuvent témoigner des avantages d’un diplôme de McGill et des collaborations avec notre université, et ouvrir des portes aux personnes qui étudient chez nous ou viennent d’obtenir leur diplôme », ajoute-t-elle.

 

La recherche au service du bien commun

L’expertise mcgilloise est au service du Québec, du Canada et du reste du monde. On le voit fort bien, précise Anja Geitmann, à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, dont elle a été la doyenne de 2015 jusqu’à tout récemment.

« La recherche menée dans cette faculté porte en grande partie sur l’agriculture et les changements climatiques. C’est là une expertise indispensable non seulement en recherche, mais aussi pour la formation des personnes qui produisent nos aliments, veillent sur l’environnement et œuvrent pour la santé de la population. Les travaux de recherche réalisés là-bas sont de la plus haute importance pour plusieurs secteurs de l’économie du Québec et du Canada. »

 

« Un établissement québécois à part entière »

Pour étendre sa portée dans le monde, McGill doit travailler main dans la main avec le gouvernement du Québec. Notre université, l’une des plus prestigieuses de la province, doit compter parmi les principaux partenaires du gouvernement dans ses missions à l’étranger, affirme la vice-rectrice.

« McGill est un établissement québécois à part entière, précise-t-elle. Nous sommes une université québécoise ».

L’Université McGill fait partie d’un florilège d’établissements québécois qui font un travail important, un travail qui compte, poursuit-elle. Et les retombées sont encore plus grandes lorsque les universités travaillent de concert les unes avec les autres.

« Chaque établissement est une entité solide en elle-même, mais réunies au sein d’une grappe de recherche et d’innovation, les universités du Québec ont une plus grande force de frappe. Elles constituent une véritable masse critique d’expertise complémentaire en recherche, souligne la Pre Geitmann. Et je ne parle pas ici uniquement des quatre universités montréalaises, mais bien des 18 universités du Québec. »

« La collaboration interétablissement et la complémentarité des expertises : voilà notre plus grand atout. Sachons le mettre en lumière pour que les regards du monde entier se tournent vers nous. »

 

Des liens nouveaux, des collaborations resserrées

Pendant l’intérim, la vice-rectrice et son équipe ont non seulement déterminé la portée d’action de l’unité Relations internationales, mais ils ont aussi noué des liens avec divers établissements dans le monde.

En effet, au cours des six derniers mois, l’Université McGill a signé d’importants protocoles d’entente avec les universités suivantes : Université de Gand (Belgique), Université de sciences et de technologies du Zhejiang (Chine) et Université d’Indonésie.

Par ailleurs, l’Université a signé un protocole d’entente avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), en France, accord qui remonte au décanat de la Pre Geitmann à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement.

Enfin, McGill a conclu une entente avec l’École de médecine vétérinaire de l’Université Ross, à Saint-Christophe-et-Niévès, qui permet aux personnes étudiant en sciences animales au campus Macdonald de suivre des cours en médecine vétérinaire, formation non offerte à l’Université McGill.